Du nouveau pour le Parc des sports de Marville...

Publié le par le Centre de Resssources des Partenaires de la Seine-Saint-Denis

Mots-clés : Patrimoine Sport et Loisirs Equipements sportifs

Le Département en assure désormais la gestion en régie directe...

Le contexte historique et les enjeux territoriaux

Le Syndicat Interdépartemental pour la Gestion des Parcs des Sports (SIGPS) de Bobigny et La Courneuve avait été créé par un décret du 5 janvier 1970. Composé à parité de représentants du Département de la Seine-Saint-Denis et de la Ville de Paris, son conseil d’administration prenait, jusqu’à cet été, toutes les décisions afférentes à ces équipements sportifs et décidait de la répartition des dépenses relatives à leur fonctionnement ou à de nouvelles installations. Le syndicat gérait ainsi deux parcs des sports situés sur le territoire de la Seine-Saint-Denis : le site de Marville (33 hectares) et celui de Bobigny (12 hectares).

Chaque collectivité participait aux charges de fonctionnement et d’investissement du SIGPS. En 2018, le budget de fonctionnement était de 4,7 millions d’euros dont 3,8 millions d’euros de dotations des collectivités réparties à parité. Le plan pluriannuel d’investissement s’établissait quant à lui à 2,4 millions d’euros. Depuis plusieurs années, les deux collectivités partageaient une démarche d’analyse et d’amélioration du fonctionnement du syndicat.

L’année 2018 a été l’occasion d’arrêter une décision forte concernant la situation du syndicat qui faisait face à des défis de gouvernance majeurs. En effet, l’attribution à Paris de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 dessinait de nouveaux enjeux sportifs structurants pour les deux collectivités puisque le parc des sports de Marville accueillera un site de célébration et les entraînements de water-polo, de rugby et de judo pendant les compétitions.

Le site de Marville

Le site de 33 hectares, situé sur les communes de Saint-Denis et de La Courneuve, est à proximité immédiate du parc départemental Georges Valbon et du centre équestre départemental de La Courneuve. L’arrivée d’une gare du Grand Paris Express est prévue à l’horizon 2024 et une requalification des axes de circulation est programmée par le Département. L’arrivée des jeux olympiques et paralympiques en 2024 sera un accélérateur pour ces programmes et positionnera le site de Marville au cœur de ces mutations urbaines.

Le parc des sports regroupe un ensemble d’équipements sportifs diversifiés : douze terrains de grands jeux, une tribune d’honneur comprenant deux salles de sport, une piste d’athlétisme de 400 mètres, une piscine comprenant quatre bassins, un stand de tir, quatre espaces multisports couverts, un pas de tir à l’arc, quatre terrains de beach volley/soccer, trois plateaux EPS couverts.

Par ailleurs, plusieurs projets de nouveaux équipements sont en cours sur le site, comme l’implantation d’un complexe regroupant dix terrains de futsal et quatre terrains de padel. La tribune et le stade d’honneur ont également fait l’objet d’un appel à projet, et devrait accueillir à terme le centre de formation du Red Star. Enfin, le Département a été désigné maître d’ouvrage pour la construction d’un nouvel équipement aquatique qui accueillera l’entraînement des équipes de water-polo.

Des enjeux patrimoniaux

Le parc des sports de Marville est un équipement ancien, aménagé dès le début des années 1910 en hippodrome, et dont subsistent plusieurs édifices : tribune d’honneur, écurie, pavillons. Au cours du XXe siècle, il s’est enrichi de nouveaux bâtiments, tous représentatifs des courants architecturaux de ces époques : un gymnase, implanté au dos de la tribune d’honneur (construit à la fin des années quarante), deux bâtiments de vestiaires (bâti vers 1955), une piscine (ouverte en 1975).

C’est dans ce contexte que s’est engagée une réflexion globale sur l’évolution de l’ensemble du site, dans le but d’une préservation et d’une reconversion pérennes de ces édifices présentant les uns et les autres des qualités patrimoniales certaines. Une attention particulière sera également portée aux dispositions paysagères de l’ensemble (axes de composition, végétaux identifiés,…). Une étude de synthèse identifiant l’ensemble des enjeux patrimoniaux et présentant un schéma directeur en vue de la réhabilitation et de la reconversion du bâti historique du parc sera livrée fin 2019.

De plus, préalablement aux travaux qui doivent être engagés pour la construction du centre aquatique, le préfet de région a prescrit la réalisation d’un diagnostic archéologique, comme le prévoit le code du patrimoine. Le terrain est proche du site du château de Marville, attesté au 13e siècle, et présente un contexte sédimentaire favorable à la conservation de gisements archéologiques. Cette opération va être engagée très prochainement par le bureau du patrimoine archéologique du Département. Ses résultats permettront de déterminer s’il y a lieu ou non de réaliser une fouille préventive.

Les ambitions départementales pour Marville

Le parc de Marville accueille une large diversité de publics : collégiens du département, comités départementaux, clubs sportifs, sportifs autonomes… Il accueille également des manifestations d’ampleur départementale comme les Jeux des collèges, la journée olympique ou les animations sportives estivales de « L’Été en herbe ».

Équipement phare de la pratique sportive départementale, il s’intègre ainsi parfaitement dans l’axe de la politique sportive du Département sur l’aménagement d’espaces de sport et de loisirs durables et cohérents dans l’espace urbain. Outil support du plan piscines départemental et du plan savoir-nager, du développement des activités physiques de pleine nature et lieu emblématique de la structuration des pratiques éducatives et sportives organisées, il répond ainsi aux ambitions et aux priorités du service public du sport départemental.

Une nouvelle logique de répartition entre Paris et la Seine-Saint-Denis

Au regard de ces enjeux, il a été décidé de concevoir une nouvelle gouvernance autour d’un syndicat à vocation foncière transférant la gestion du parc des sports de Marville au Département et la parcelle de Bobigny à la Ville de Paris.

Ainsi, le syndicat est maintenu afin de conserver la propriété foncière des espaces. Ce dernier confère la gestion aux deux collectivités à travers une convention d’occupation du domaine public (CODP) constitutive de droits réels, pour une durée de soixante-dix ans.

L’engagement politique a été pris de récupérer l’ensemble du personnel du syndicat au sein de chaque collectivité, par intégration pour la Ville de Paris, par mutation pour le Département de la Seine-Saint-Denis. Les deux collectivités ont ainsi établi une répartition des agents en fonction des besoins des sites et de leur propre organisation interne.

L’organisation au sein du Département

Pour le Département, la gestion des équipements sportifs en régie directe est assurée par le service du sport et des loisirs. Elle comprend déjà le stade de La Motte à Bobigny, le Cosec à Livry-Gargan et depuis 2016 la base de loisirs de Champs-sur-Marne. Le parc des sports de Marville sera donc lui aussi géré par ce même service.

En internalisant un nouveau service public départemental, la collectivité intègre dans son budget les dépenses afférentes, tant dans le budget de fonctionnement qu’en section d’investissement.

Par ailleurs, les conventions d’utilisation ou d’occupation (CODP, conventions sportives d’utilisation pluriannuelles) affectées aux installations sportives de Marville sont transférées au Département qui en reprend les termes, avec les droits et obligations (durée, recettes, entretien…).

A cet égard, les tarifs de location pratiqués par le syndicat sont reconduits pour la saison 2019-2020 en attendant de mener le travail nécessaire à leur harmonisation avec la grille tarifaire proposée dans les autres équipements départementaux.

Contact :

Vous pouvez aussi consulter le site https://patrimoine.seinesaintdenis.fr/Le-parc-des-sports-de-Marville.