Les pratiques sportives de la population ont fortement évolué, et concernent un nombre de plus en plus élevé d’habitants : 35 millions de pratiquants et 16 millions de licences en France. Réservé initialement au domaine compétitif, puis scolaire, le sport se pratique de plus en plus comme un « loisir » et connaît un essor majeur, en lien avec les enjeux de santé et de bien-être, de tourisme, de développement durable et d’éducation. Dans leur diversité et leur pluralité, les activités de sport et de loisirs sont plus que jamais dépendantes d’espaces de pratiques accessibles, adaptés et fonctionnels.
En Seine-Saint-Denis, la situation en matière de patrimoine sportif révèle d’une part, un retard important et persistant en termes d’équipements sportifs mis à la disposition de la population, et d’autre part, des inégalités fortes en termes d’accès à la pratique sportive.
Face à ces constats d’évolution de société et de carences en équipements sportifs, le Département s’est engagé dans deux actions fortes pour répondre à cette situation d’urgence : Le Plan Exceptionnel d’Investissement (PEI) pour les collèges et Le Plan de Rattrapage des Équipements Sportifs (PRES). Au final, une centaine d’équipements sur 35 communes du département est concernée par ces deux plans.
Pour autant, ces programmes ne permettent pas de résoudre totalement la situation de sous-équipement ni de garantir le maillage équitable du territoire. S’appuyant sur un partenariat de longue date avec le mouvement sportif et les acteurs institutionnels, le Département a choisi de résoudre ces retards par une approche plus qualitative. Pour cela, le Département a initié un Schéma de Cohérence Territoriale des Équipements Sportifs (SCOTES), inscrit à l’Agenda 21 départemental. Ces grands axes serviront de socles et d’outils d’aide à la décision pour définir la nouvelle politique sportive du Département.
Sept grandes orientations ont été actées pour garantir le ré équilibrage et le maillage des équipements, parmi elles renforcer la coopération entre institutions, contribuer à l’économie durable, optimiser l’usage des équipements, développer les pratiques autonome et hors équipement....
Dorénavant le Conseil départemental accompagnera les territoires porteurs de projets d’aménagement mutualisés, optimisés, garantissant l’accès de pratiques diversifiées au plus grand nombre.
Déjà, la définition d’un "plan d’urgence" sur l’acquisition du savoir-nager est proposé. De même, les activités physiques de pleine nature font également l’objet d’une approche particulière, en vue d’élaborer le plan départemental des espaces, sites et itinéraires (PDESI).