Plan de relance : Où en sont les Etats membres ?

Publié le par le Centre de Resssources des Partenaires de la Seine-Saint-Denis

Mots-clés : europe finances activités et emplois de l’économie verte

Le 15 octobre les Etats membres ont présenté à la Commission européenne leur plan de relance nationaux, inscrits dans le cadre du plan de relance pour l’Europe.
Pour rappel, le plan de relance permet à l’UE de contracter des prêts sur les marchés afin de faire face aux conséquences économiques de la crise de la Covid-19 sur les états membres.

Le plan de relance européen s’élève à 750 milliards d’euros. Il financera « des programmes nationaux dans l’ensemble des Etats membres, sous forme de subventions (390 milliards d’euros) et de prêts (360 milliards d’euros)  » (Toute l’Europe). Il faut noter que les plans de relance nationaux doivent respecter certains critères énoncés tour à tour par le Conseil européen et la Commission européenne.

Parmi ces critères ont peut énoncer que 37 % des dépenses devront être allouées aux objectifs environnementaux européens, et 20 % devront quant à eux être destinés à la digitalisation de l’économie (Toute l’Europe). Par la suite, ces derniers sont distribués aux Etats membres dans le cadre d’un soutien budgétaire.

Concernant les dates clés, on relève que du 1 er janvier au 30 avril 2021, devra s’effectuer la transmission définitive des plans nationaux à la Commission européenne. Par la suite, elle sera transmise au conseil l’Européen pour l’évaluation définitive.
Les versements des premières subventions devraient se faire à l’été 2021, sous réserve que tous les plans nationaux soient validés par le Conseil européen.
Les différents états membres ne s’accordent pas tous sur la forme du soutien budgétaires. Certains envisagent dans leur plan de relance, davantage l’usage de prêts, d’autres de subventions, tandis que certains semblent opter pour un mélange de prêts et de subventions. C’est le cas de la France qui fait le choix d’opter pour des subventions et de prêts. (Euractiv)

De manière plus concrète, où en sont les pays dans l’élaboration de leur plan de relance ?

Concernant la France, elle a présenté son plan de relance le 3 septembre. Celui-ci s’articule autour de 3 piliers que sont la relance verte, la cohésion et la compétitivité et s’élève à 100 milliards d’euros. Les subventions attendues de la part de l’UE s’élèvent à 40 milliards d’euros.(Euractiv)

En Espagne, le plan de relance national tient compte également de la relance verte avec la relance dite d’économie verte durable. Le numérique est également une priorité du plan avec la numérisation de l’économie. On relève également la priorité liée aux investissements dans la recherche et les nouvelles technologies et le renforcement de la résilience en cas de nouvelles crises comme celle du nouveau coronavirus.(Euractiv). À propos du budget, l’Espagne recevra 140 milliards d’euros parmi lesquels il y aura des paiement dits directs à hauteur de 72 milliards d’euros et des paiements via des prêts et des crédits à hauteur de 66 milliards d’euros.

Le plan de relance de l’Italie est axé autour de 6 thèmes : la numérisation et l’innovation, la transition verte, la santé, les infrastructures durables, l’éducation et la recherche, l’inclusion sociale et territoriale. Parmi les points importants du plan de relance : l’emploi des femmes, la relance verte et la numérisation. À l’image des Français et des espagnols, le plan de relance comprendra un mélange de subventions et des prêts.

D’autres états membres se sont alignés sur les axes et lignes directrice de l’UE ; et ont présenté leur plan en temps et en règle.
C’est le cas de la Croatie, de la Grèce du Portugal ou encore de la République Tchèque.
La Croatie a confirmé l’arrivée de 800 millions d’euros issus du plan de relance européen pour le début de l’année prochaine. Ceux-ci sont notamment à destination de l’économie, l’emploi et le développement de l’industrie manufacturière.
Au Portugal, les axes qui seront davantage financés par les fonds européens sont ceux relatifs à l’emploi, la production et le social, pour un total de 5,6 milliards d’euros. Le plan de relance européen permettrait au Portugal de bénéficier de 13,9 milliards d’euros (en subventions). À noter que le pays prévoit de faire des prêts afin d’investir 4 milliards d’euros dans le domaine du logement public, des transports et pour aider les entreprises.

Si les pays cités précédemment semblent au clair et à l’heure sur la définition de leur plan de relance, d’autres affichent déjà un retard voir des complications pour certains. C’est le cas de la Suède, de la Finlande, de la Slovaquie, de l’Autriche et de la Bulgarie.

Ainsi l’Autriche a annoncé qu’elle ne déposerait son plan de relance que le 30 avril 2021. Concernant la Finlande, il apparaît que des discussions soient toujours en cours, du fait d’un retard accumulé pour diverses raisons. La Bulgarie présentera son plan à la Commission européenne a la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. Ce plan prévoit le financement d’une soixantaine de projets à hauteurs, parmi lesquels 10 milliards d’euros seront financés par le plan de relance pour l’Europe.

Les différents Etats membres rejoignent les lignes directrices du plan de relance pour l’Europe, en soulignant dans leur plan respectif les axes liés à l’environnement et au numérique.

Sources :
Euractiv : Comment se présente le plan de relance pour l’Europe à travers le bloc ?

Toute l’Europe : Plan de relance européen : quelles sont les prochaines étapes ?