“Nos récits ne sont qu’un reflet de la réalité vécue sur le terrain.” Ces mots expriment la situation désastreuse du peuple palestinien, comme l’ont témoigné nos partenaires de coopération, les maires de Qalqilya et de Tulkarem, lors de leur visite en Seine-Saint-Denis du 4 au 9 septembre. Le maire de Jenine a, quant à lui, dû renoncer à les accompagner en raison de l’offensive israélienne dans sa ville.
Cette rencontre avait un double objectif : mettre en lumière les événements en Cisjordanie à travers les témoignages des maires palestiniens, et réaffirmer la volonté du Département de continuer ses projets de coopération avec la Palestine. En plus des projets en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes ou du sport inclusif, le Département envisage de lancer de nouveaux projets pour répondre à la crise humanitaire actuelle, notamment dans le domaine de l’eau et l’assainissement.
Si Gaza est l’épicentre de la violence, la Cisjordanie est aussi le théâtre de d’exactions incessantes : depuis le début de la guerre, il y a un an, 636 Palestiniens ont été tués dont 166 enfants, 935 autres blessés, et des milliers ont été contraints de fuir (source UNICEF). A cela s’ajoute la colonisation accrue, entraînant le déplacement des populations et la confiscation de leurs biens, logements et terres. Le nombre d’incursions de l’armée israélienne a considérablement augmenté, avec une intensification des frappes sur les camps de réfugiés, notamment à Jenine et Tulkarem. Les maires décrivent une situation extrêmement tendue sur le terrain ; les attaques avec des blindés et des frappes aériennes ont gravement endommagé les infrastructures routières ainsi que les réseaux d’eau et d’électricité. Les effets de ce conflit sur la santé des femmes et des enfants suscitent de vives inquiétudes, et la situation économique est tout aussi alarmante, laissant de nombreuses familles dans une précarité extrême.
Les municipalités palestiniennes rencontrent de plus en plus de difficultés à satisfaire les besoins essentiels de leurs habitants, elles-mêmes frappées par une grave crise économique, ne parvenant même plus à payer les salaires de leurs employés.
Dans ce contexte, le Département ne pouvait rester inactif : une aide d’urgence de 30 000€ soit 10 000€ par ville a été débloquée pour faire face aux problématiques d’alimentation et d’accès aux soins. De plus, un soutien technique et financier sera apporté aux équipes et infrastructures locales afin de maintenir les services publics de base.
Le Département de la Seine-Saint-Denis réaffirme sa solidarité avec le peuple palestinien, soulignant l’importance de la paix et des droits humains. Cette position reflète un engagement envers la justice et la dignité pour tous. La situation en Palestine est complexe et suscite de vives émotions, et la solidarité avec les populations touchées est essentielle pour promouvoir le dialogue et la compréhension.