Des passerelles pour la coopération franco-algérienne

Publié le par le Centre de Resssources des Partenaires de la Seine-Saint-Denis

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Retour sur l’Assemblée Plénière du programme Joussour tenue les 12 et 13 mars 2021.

La crise sanitaire mondiale liée au COVID n’a pas permis de réunir « physiquement » en Algérie l’ensemble des membres algériens et français du programme franco-algérien Joussour, comme cela a toujours été le cas à chacune des phases de Joussour.
Les membres ont donc été réunis via une Plateforme collaborative numérique, durant les deux jours.

Joussour est un espace de travail et de mise en commun autour de l’enfance et de la jeunesse. C’est un programme inédit, il n’en existe pas d’autres en Algérie.

Malgré les défis que représentent la relation algéro-française complexe, le financement des actions et les contextes politique et sanitaire actuels, le programme Joussour œuvre depuis 14 années sur les deux rives et a su bâtir et consolider un réseau d’acteurs algéro-français qui ont noué des liens, des partenariats autour d’actions et de projets. Une relève de jeunes leaders compétents est prête.

En 2021, le programme va prendre un nouveau tournant. En effet, depuis quelques années, un processus a été lancé pour construire la suite du programme, avec des évolutions dans la structuration et la gouvernance, l’ouverture à d’autres acteurs, notamment à des organisations européennes et le soutien d’autres partenaires financiers.

Les résultats de ce processus de concertation participative, avec les membres du programme, ont été présentés lors de l’Assemblée plénière de Joussour. Cette Assemblée plénière vient clore un programme de 14 années mais elle vient surtout lancer une nouvelle dynamique qui repose sur les fondations de Joussour.

Un bilan positif confirmé par les évaluations et le témoignage des participants.

Ces deux Journée d’échanges visaient à terminer et poursuivre une nouvelle dynamique avec de nouveaux projets, de nouvelles gouvernances, de nouveaux acteurs. Il s’agira donc de construire un nouveau programme inédit en Algérie et en France qui s’inscrit dans le cadre des ODD .

La première journée était dédiée au bilan de la dernière phase (2016-2019) mais aussi globalement aux 15 années du programme.

Un bilan très positif qui a démontré la capacité du programme :
 à fédérer ;
 à mobiliser la jeunesse ;
 à nouer des dialogues pluri-acteurs qui ont ainsi pu améliorer parfois certaines politiques publiques.

Programme qui a fait de la solidarité dans la réciprocité.

Durant cette dernière phase (2016-2019), ce sont 50 projets soutenus :
 qui ont bénéficiés directement à 56000 citoyens algériens (120 000 bénéficiaires indirects) dont 23 000 femmes/ 33 000 hommes.
 sur 23 wilayas en Algérie et 7 territoires en France/ Suisse/ Liban/ Maroc/ Tunisie.

Face au COVID, des engagements citoyens et pluri-acteurs

Le PCPA Algérie a réalisé une étude, au printemps 2020, sur l’action des associations algériennes et françaises face à la pandémie de coronavirus, qui confirme la réactivité des sociétés civiles.

En effet, ce qu’il faut retenir de cette enquête c’est :
 l’adaptabilité des associations : peu importe leur objet social, elles se sont mobilisées dans l’aide à la population, en particulier les plus fragiles et vulnérables comme le personnel soignant (organisation de services de transports, mise à disposition d’hébergements), les enfants (mise à disposition de matériels numériques)....
 Le réseautage entre les associations, qui se sont rapprochées et ont agi en collectif pour mutualiser des moyens matériels et humains et mobiliser des savoir-faire.

Aux côtés d’autres organisations algériennes, congolaises et françaises, notamment le service jeunesse et le CLJ d’Aubervilliers, le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis est intervenu et a témoigné des impacts de cette crise sur le territoire, mais aussi de la mobilisation citoyenne et institutionnelle pour y répondre.

Les perspectives : Joussour avenir et enjeux communs

Un processus de construction participatif de l’après Joussour a été lancé en 2018.

Il ressort de ce processus, les propositions suivantes discutées à l’AP :
 En Algérie, la création d’une association algérienne nationale conformément à la loi 12-06.
 En France : création d’un collectif européen regroupant des acteurs associatifs et collectivités et entités de recherches engagés dans la coopération avec des acteurs algériens, dont l’animation est confiée au CFSI.