Dans le cadre de l’accréditation Erasmus+ Jeunesse et Sport, une délégation de huit travailleurs sociaux de Seine-Saint-Denis s’est rendue en Belgique. A cette occasion, les participants ont rencontré des structures œuvrant dans le domaine de l’aide sociale à l’enfance, parmi lesquelles La Cité Joyeuse, un centre d’accueil recevant des enfants en situation de handicap et placés par l’Aide à la jeunesse (équivalent belge de l’Aide sociale à l’enfance). Le groupe a également rencontré des juges de la jeunesse et assisté à des audiences publiques et privées. Afin de mieux comprendre le fonctionnement de l’Aide à la jeunesse, un temps d’échange avec le Service d’Aide à la Jeunesse de Bruxelles a permis de mieux cerner le cadre institutionnel de la protection de l’enfance en Belgique.

Ces différents temps d’immersion et de rencontres ont permis aux agent·es départementaux d’identifier des pratiques organisationnelles et professionnelles susceptibles d’être expérimentées en Seine-Saint-Denis, par exemples des mesures favorisant la prévention des ruptures de parcours. Parmi les différences observées entre le système français et le système belge, les professionnels ont pu remarquer en Belgique une déjudiciarisation des mesures et une recherche d’adhésion des familles plus importante ainsi que la mise en place de nombreux dispositifs qui leur sont destinées. Les agent.e.s français ont aussi découvert avec surprise que le métier d’assistant.e familial.e n’existe pas en Belgique, et que les familles accueillantes sont toutes bénévoles ! Ou encore, que les MENA (Mineur.e.s étrangers non accompagné.e.s) ne sont pas du ressort de l’Aide à la Jeunesse : ils et elles sont reconnus mineur.es et ont accès à une protection mais sous leur statut de demandeur d’asile. Ces échanges entre professionnels de la protection de l’enfance sont source d’enrichissement et d’amélioration des politiques publiques de part et d’autre.