Un plan d’investissement pour les bassins du territoire de 100 M€

Publié le par le Centre de Resssources des Partenaires de la Seine-Saint-Denis

Mots-clés : eau Assainissement Bassin

Afin de lutter contre les inondations et d’ouvrir les bassins à la baignade pour en faire des lieux de détente tout en maintenant la biodiversité...

Le plan investissement bassins, voté par le Département le 28 septembre dernier, représente un investissement prévisionnel de 100 M€ sur les 6 prochaines années. Il comprend des axes d’action traditionnels pour la direction de l’Eau et de l’Assainissement du Département et d’autres plus novateurs, comme la volonté d’offrir de nouvelles opportunités de baignade, naturelle autant que possible, dans les trois grands parcs départementaux.

A cette nouveauté, s’ajoutent les objectifs traditionnels de lutte contre les inondations puisque deux nouveaux bassins s’ajoutent au réseau : le bassin du Rouailler à Livry-Gargan opérationnel depuis cet été et le bassin de la Fontaine des Hanots à Montreuil dont la deuxième tranche de travaux devrait démarrer au printemps 2019. Deux nouveaux projets sont encore à l’étude : le plus avancé est le bassin du Ru Saint-Baudile à Gagny, pour lequel un terrain a été identifié, et le bassin rue Perche à Neuilly-sur-Marne. Ces deux bassins vont bien sûr contribuer à lutter contre les inondations et à améliorer la qualité de la Marne en diminuant fortement les rejets d’eaux usées à la rivière mais ils devront être accompagnés d’un travail de fond accentué avec les Villes et EPT du territoire afin d’atteindre la qualité requise pour la baignade en Marne et à Paris pour les échéances olympiennes. Au-delà de ces exigences conjoncturelles et, bien sûr au-delà du plan voté, il y a là pour le Département un enjeu de complémentarité dans l’exercice de la compétence assainissement ainsi qu’une obligation d’accompagnement des territoires dans le cadre de leur montée en charge sur les compétences issues de la loi NOTRE.

Ce plan bassin est aussi l’occasion d’agir sur le patrimoine existant et de l’adapter à de nouvelles perspectives et à de nouvelles exigences. C’est ainsi que les ouvrages d’assainissement existants, bien souvent à ciel ouvert, plus ou moins intégrés à la ville et au territoire, feront l’objet d’une large réflexion urbaine. Impossibles à enterrer et représentant un potentiel végétal et faunistique important, les études viseront à préserver la biodiversité qui s’y est développée tout en favorisant leur ouverture, ces ouvrages ayant été conçus comme des espaces monofonctionnels, clos et interdits au public. Il s’agit donc d’en faire de vrais parcs urbains. Répondre à cette ambition nécessite d’adopter une approche inédite, en lien avec les enjeux urbains, en phase avec le territoire et avec les besoins actuels des habitants. Autrefois situés aux franges de la ville, ces bassins doivent contribuer à l’attractivité du territoire (bassins de la Molette à La Courneuve–Dugny) et à embellir les entrées de territoire (Bassin du Pont-Yblon au Blanc-Mesnil en lien avec le projet Happy Vallée). D’autres ouvrages bénéficieront de cette démarche, comme le bassin de Coubron ou encore les bassins des Brouillards à Dugny qui seront également concernés par le projet d’insertion paysagère de la Vieille Mer, cette rivière qui coulait de Dugny à Saint-Denis et qui, demain, pourrait à nouveau enchanter le parc Georges Valbon.

Les bassins à ciel ouvert constituent parfois de véritables "blessures" urbaines. Le Département s’engage à réfléchir aux modalités d’intervention pour contribuer à une ville plus agréable à vivre. C’est le cas pour le bassin Maurice Audin à Clichy-sous-Bois qui sera entièrement reconstruit et favorisera ainsi la requalification urbaine déjà engagée. Ce sera également le cas du bassin en béton du Pont-Yblon au Blanc-Mesnil et aussi du bassin Citroën à Aulnay-sous-Bois qui devra s’intégrer au mieux au projet d’aménagement des terrains PSA.

De fait, ce plan, qui concernera 12 bassins ou ouvrages différents, constitue localement un outil de l’ambition du Département de faire vivre l’héritage des JOP2024, notamment le travail qui devra être mené sur les bassins de la Molette à La Courneuve. A cet endroit devront être traités, avec des enjeux d’image inédits pour notre territoire, des problématiques multiples de développement du territoire, de résorption des nuisances environnantes et de mise à disposition d’espaces publics de qualité.