Une Charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens »

Publié le par Service Coopération territoriale

Mots-clés : santé santé environnementale impact environnemental

Adoptée par l’assemblée départementale le 27 février, elle engage davantage la collectivité dans ses actions...

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui dérèglent le fonctionnement hormonal des organismes vivants. Ils ont des effets néfastes sur l’environnement et sur la santé humaine.

Les sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens sont principalement l’eau et l’alimentation (migration de substances depuis l’emballage, contamination des sols de cultures, résidus hormonaux dans la viande), mais aussi l’air et certains produits manufacturés (médicaments, cosmétiques, produits phyto-sanitaires…).

Ils sont suspectés de contribuer à de nombreuses pathologies chroniques ou développementales : troubles hormonaux et leurs conséquences (infertilité, puberté précoce, obésité, maladie thyroïdienne...), mais aussi malformations congénitales, cancers hormono-dépendants et même troubles de l’immunité.

Le Département de Seine-Saint-Denis a adopté à l’unanimité la Charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » en séance du Conseil départemental. Il s’engage ainsi à respecter les 5 objectifs de la Charte :

  1. Interdire l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs endocriniens (ainsi que des substances classifiées comme cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR)) sur leur territoire en accompagnant les particuliers, les propriétaires de zones et d’établissements privés désirant appliquer ces dispositions ;
  2. Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en développant la consommation d’aliments biologiques et en interdisant l’usage de matériels comportant des perturbateurs endocriniens pour cuisiner et chauffer ;
  3. Favoriser l’information de la population, des professionnel.le.s de santé, des personnel.le.s des collectivités territoriales, des professionnel.le.s de la petite enfance, des act.eur.rice.s économiques sur l’enjeu des perturbateurs endocriniens ;
  4. Mettre en place des critères d’éco-conditionnalité interdisant les perturbateurs endocriniens dans les contrats et les achats publics ;
  5. Informer tous les ans les citoyen.ne.s sur l’avancement des engagements pris.

D’ores et déjà, le Département met en œuvre dans ses politiques publiques des actions pour limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Ainsi, depuis plus de 10 ans, l’ensemble des espaces verts en gestion départementales sont gérés sans produits phytosanitaires. Les produits issus de l’agriculture biologique en restauration collectives atteignent 17 % dans les collèges et plus de 20 % dans les crèches. Dans le cadre du projet de santé publique de la PMI, des sessions de formation des professionnel.le.s de santé aux risques liés aux perturbateurs endocriniens sont programmées.
C’est un début qui va s’accompagner, par la suite, d’un plan d’action dédié pour tenir les engagements de la Charte.

La charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » est portée par l’association Réseau Environnement Santé. Elle mène des campagnes de plaidoyer en faveur de la santé environnementale, accompagne les acteurs notamment publics qui souhaitent engager des actions en faveur de la santé environnementale à travers son offre de formation et mobilise les collectivités sur les enjeux liés aux perturbateurs endocriniens en les incitant à signer la charte.

Pour en savoir plus, consulter la charte sur : http://www.reseau-environnement-sante.fr/charte/.