Un article de Ouest France présente une expérimentation de revenu universel en Allemagne.
Le revenu de base ou revenu universel repose sur une idée qui veut qu’un gouvernement s’assure de verser une somme fixe chaque mois à tous ses concitoyens, sans condition de ressources, ni obligation ou absence de travail. Une telle idée suscite, on s’en doute, de nombreuses réactions contraires : de ceux qui y voient un bon moyen de réduire les inégalités à ceux qui l’estiment trop coûteux.
L’Allemagne est sans doute un des premiers pays à le tester avec une telle formule : pendant trois ans, 120 des 1 500 volontaires de l’expérience allemande vont recevoir 1 200 € par mois, sans condition. Les 1 380 personnes restantes continueront à vivre comme d’habitude et les deux groupes auront un questionnaire à remplir chaque mois pour donner des informations sur leur travail, leur vie en général et leur état émotionnel.
Pour l’instant, les Allemands, à partir du moment où ils sont majeurs, sont invités à s’inscrire et la sélection commencera en novembre, lorsqu’au moins un million de candidats se seront proposés.
Juste au-dessus du seuil de pauvreté
L’Institut allemand de recherche économique, qui mènera l’étude, a fixé ce montant de 1 200 € pour qu’il soit juste au-dessus du seuil de pauvreté allemand. Pour comparaison, ce seuil est de 1 015 € en France. L’expérience a été financée par l’association Mein Grundeinkommen qui existe également en France sous le nom de MonRevenuDeBase . Cette dernière propose d’ailleurs un système qui permet à des personnes, tirées au sort, de recevoir 1 000 € par mois pendant un an. [...]
Ailleurs dans le monde
Il existe un grand nombre d’expérimentations de ce type à travers le monde, mais elles cachent des réalités différentes. Là où ce revenu est suffisant, il montre une augmentation de la durée des études des jeunes, une baisse de la criminalité et des hospitalisations. Il permet aussi à certains états américains de voir la délinquance et la consommation de substances illicites diminuer. Certaines expérimentations ont même démontré qu’il n’y avait pas d’impact sur l’attrait pour le travail.