Art et culture : le Département a adopté un nouveau schéma départemental

Publié le par Service Coopération territoriale

Mots-clés : Sport et Loisirs Rapport schéma départemental Actions artistiques action culturelle

Franchir un nouveau cap pour développer les pratiques amateurs en Seine-Saint-Denis...

L’Assemblée départementale a adopté un nouveau schéma départemental et des modalités d’intervention rénovées en faveur des parcours artistiques et culturels des habitant.e.s.

Cap’amateurs en Seine-Saint-Denis, adopté à l’unanimité lors de la séance du 14 février 2019, constitue un nouveau schéma d’orientation et d’intervention départemental qui vient se substituer au Schéma départemental des enseignements artistiques (SDEA) en vigueur depuis 2007.

Son adoption est l’aboutissement de deux années de travail des services départementaux, depuis l’évaluation du SDEA jusqu’à une vaste concertation à l’échelle de chaque Établissement public territorial qui a associé les services (culture, éducation, jeunesse...) et équipements (notamment les conservatoires) des villes, les élus, les structures artistiques et culturelles du territoire, les équipes artistiques et les financeurs institutionnels (Éducation nationale, Direction régionale des affaires culturelles-DRAC).

Le travail mené a souligné l’importance de l’intervention du Département, au travers des responsabilités que lui confèrent la loi de décentralisation de 2004 et la loi création, architecture et patrimoine de 2016 en matière d’enseignements artistiques pour développer les pratiques collectives, favoriser la diversification des esthétiques dans les conservatoires et accompagner l’émergence de projets dans des parties du territoire où les enseignements artistiques étaient moins structurés.

Les échanges ont toutefois souligné que plusieurs enjeux restaient à travailler à l’échelle de la Seine-Saint-Denis pour :

  • mieux prendre en compte l’ensemble des disciplines artistiques pratiquées sur le territoire, notamment les arts du cirque ou les arts visuels, ainsi que la diversité des esthétiques qui reflètent la diversité des habitant.e.s de notre territoire ;
  • mieux articuler les projets en matière d’éducation artistique et culturelle, d’action culturelle et d’enseignements artistiques spécialisés, afin de favoriser le parcours de l’habitant.e (de la sensibilisation ou la découverte d’une pratique jusqu’à l’entrée dans une pratique amateur autonome, voire la professionnalisation) ;
  • faire converger les moyens des financeurs institutionnels (Villes, Département, État, Région...) et les inscrire dans le temps pour avoir un effet structurant.

Tout en capitalisant sur les acquis des dix dernières années de l’intervention départementale, Cap’amateurs vise donc à intégrer plus fortement dans son champ d’intervention de nouvelles disciplines artistiques. Il s’agit également d’élargir l’intervention du Département, au-delà des seuls enseignements artistiques spécialisés mis en place par les conservatoires, à l’ensemble des pratiques artistiques et culturelles en amateur et de leurs différents acteurs dont notre territoire est riche. Cap’amateurs a ainsi pour ambition de passer d’une action centrée sur l’accompagnement des publics déjà engagés dans une pratique à la volonté d’accompagner chaque habitant.e, à tous les âges de la vie dans un parcours d’amateur.
Cela nécessite de favoriser des passerelles entre les nombreux projets d’action culturelle ou d’éducation artistique et culturelle mis en œuvre à l’échelle du territoire et les temps et espaces permettant de s’engager durablement dans une pratique artistique.

Ces évolutions font écho à l’inscription récente dans la loi des notions de parcours d’éducation artistique et culturelle et de droits culturels. Elles viennent concrétiser l’ambition du Département de conduire des politiques inclusives et émancipatrices dans un territoire marqué par les inégalités socio-économiques, mais aussi caractérisé par la jeunesse de sa population et la richesse de la diversité culturelle de ses habitant.e.s. Le développement les pratiques amateurs en Seine-Saint-Denis constitue également une opportunité forte de valoriser les ressources et le dynamisme de notre territoire dans le cadre de la prochaine Olympiade culturelle 2020-2024.

En termes de modes d’intervention, dès 2019, trois nouvelles démarches viendront se substituer aux appels à projets conduits jusqu’ici par la MEPAA (mission des enseignements et pratiques artistiques en amateurs du Département) en direction des conservatoires :

  • à l’échelle locale, un Cadre d’action partagé pour les parcours amateurs dans la ville, CAPPA-Cité, permettra un soutien aux communes et/ou EPT volontaires, autour de projets de développement et de structuration des pratiques amateurs dans la durée (3 à 5 ans), fédérant les acteurs dans leur diversité (secteur artistique et culturel, milieu scolaire, monde associatif, champ social…) et visant à inclure une concertation avec les services de l’État (DRAC, Direction des services départementaux de l’Éducation nationale, direction départementale de la cohésion sociale…). Lorsque les conditions ne seront pas réunies au niveau local pour la construction d’un projet global inscrit dans la durée, des actions plus ponctuelles pourront être soutenues pour assurer une transition avec le soutien actuel du Département (CAP’transition) ;
  • à l’échelle départementale, un Cadre d’action partagé pour les parcours amateurs portés par les acteurs, CAPPA-Acteurs, permettra de définir, avec les acteurs structurants de chacune des disciplines artistiques, des stratégies de développement et de structuration de leurs disciplines à l’échelle départementale.

Un Pôle de ressources pour les Pratiques ARTistiques en Seine-Saint-Denis, POP’ART 93, sera progressivement organisé avec les acteurs et villes partenaires afin de mieux informer les habitant.e.s sur l’offre de pratique du territoire et de valoriser les projets conduits. Il accompagnera également les professionnels du secteur artistique et culturel, du champ social, du milieu scolaire... dans le développement de la pratique amateur (offres de formation, échanges de données, partages de pratique…).

Ces modes d’action auront vocation à inclure les conservatoires, dans un cadre élargi, qui nécessitera un temps de diagnostic et de concertation à l’échelle locale. La démarche sera coordonnée par le bureau du parcours d’éducation artistique et culturelle (reprenant notamment les attributions de la MEPAA) au sein du service renommé « culture art et territoire » du Département.

Les Villes et/ou EPT souhaitant s’investir dans une de ces démarches et bénéficier du soutien du Département peuvent d’ores et déjà prendre contact avec Madame Sabine Tessier, chargée de projet référente sur Cap’amateurs : stessier@seinesaintdenis.fr.

Rapport consultable et téléchargeable sur le centre de ressources partenaires du Département de la Seine-Saint-Denis : https://ressources.seinesaintdenis.fr/CAP-amateurs-en-Seine-Saint-Denis.