Les principales interrogations partagées autour des ruptures ont conduit, pour cette étude, à définir la rupture d’accueil comme « le retour du mineur, accueilli sur une place pérenne ou déjà accueilli sur une place d’urgence, dans le dispositif d’accueil d’urgence en raison d’une fugue, d’un passage à l’acte (soudain ou répété), de problèmes comportementaux récurrents ou de conduites à risque ou en raison d’une rupture institutionnelle ».
Pour mener ce travail, plusieurs méthodes de recherche ont été mobilisées :
– Une analyse des données statistiques liées aux parcours des enfants confiés entre 2000 et 2022, avec pour critère d’identification des jeunes « en rupture » le fait d’avoir connu au moins 3 lieux de placements différents dont 1 placement « urgent » au cours d’une année
– Une analyse qualitative d’un panel de 40 dossiers d’enfants ayant été identifiés, grâce à l’étude des données statistiques, comme ayant connu de nombreuses ruptures d’accueil
– Des entretiens collectifs avec des professionnel.le.s des lieux d’accueil et de l’ASE, et des jeunes actuellement accueillis
Les préconisations issues de cette étude ont en partie été intégrées au Schéma départemental de prévention et de protection de l’enfance 2024-2028 et des groupes de travail sur les fugues et sur les réorientations ont été mis en place à la suite de cette étude.
Retrouvez la synthèse ci-dessous.