En février 2016, l’INJEP et la plateforme Alliance Sciences Sociétés (ALLISS) organisaient les Quatrièmes Rencontres de l’Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse, dans le prolongement de la COP21. À l’heure où l’environnement s’affirmait comme une préoccupation majeure des acteurs économiques, politiques et des citoyens, il s’agissait d’impliquer les acteurs éducatifs et, en particulier, ceux de l’éducation populaire dans une réflexion sur la manière dont ces préoccupations enrichissent, voire renouvellent, leurs pratiques.
Dans la continuité de ces rencontres, ce « Cahier de l’action » fait lui aussi le pari d’un croisement fécond entre pratiques écologiques et pratiques éducatives. Il présente, comme toujours dans la collection, une première partie où les chercheurs clarifient les notions (par exemple, comment et pourquoi est-on passé de l’éducation à l’environnement à l’éducation au développement durable ? S’agit-il d’enseigner ou d’éduquer à ?...) et les mettent en perspective par rapport aux politiques publiques et aux mobilisations de la société civile. Dans une seconde partie, la parole est donnée aux acteurs. À travers l’analyse de leurs pratiques, l’ouvrage montre alors que la thématique du développement durable mobilise les mouvements d’éducation populaire à la fois en termes d’enjeu éducatif mais également au titre d’un rapport particulier à la citoyenneté et à l’émancipation. Et, si les acteurs de l’éducation populaire interviennent sur les questions relatives au développement durable sans que cela modifie significativement leurs pratiques éducatives, les acteurs de l’écologie, quant à eux, investissent largement de nouvelles manières de mobiliser sur l’adaptation au changement climatique, inspirées de formes horizontales et de pédagogies actives à l’oeuvre dans l’éducation populaire.